Espérons
que le nouveau quinquennat sera très différent du précédent. Il fut, à l’image
de la campagne présidentielle, indigne, et rempli de mensonges éhontés (non que
le mensonge politique soit la propriété de la droite, mais ministres, députés,
et président UMP ont accumulé la propagande la plus infâme), sécuritaire (mais
sans résultats sur le terrain). Que désormais la droite revienne à ses
critiques éculées et d’une malhonnêteté intellectuelle rare, c’est pitoyable mais
attendu. Dire que François Hollande serait le candidat d’un camp, alors que
Sarkozy fut celui de l’UMP durant tout le mandat ! dire que la gauche est
angélique sur les questions de sécurité et de justice, alors que l’abrogation
de la réforme sur le droit des mineurs ne revient pas à exonérer les jeunes
délinquants mais à rétablir des tribunaux avec des magistrats compétents et un
juste équilibre entre travail de prévention et punition adaptée. L’UMP a beau dire n’avoir jamais conclu
d’alliance avec le FN, cela ne tient pas la route. Charles MILLON a tenu le
conseil régionale Rhône-Alpes en s’alliant avec le FN. Il y a de plus, dans le
discours, l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre la
« droite populaire » et le FN jeanmarinesque. Christian Vaneste
aurait été exclu de l’UMP nous a-t-on seriné (Sarko, Coppé) : c’est
faux !
La
finance mondiale aurait été régulée par Sarko et les paradis fiscaux mis hors
de nuire (Sarko l’a dit à plusieurs reprises, histoire de faire président du
peuple) : rien n’est plus faux. Ca ne sont pas les mesurettes applicables
en 2013 qui changeront quoi que soit.
Sarko
a foulé aux pieds les valeurs républicaines et les institutions (dont il était
constitutionnellement le garant), tout en clamant, la main sur le cœur, qu’il
n’y avait pas plus républicain que lui. Présomption d’innocence bafouée (cf les
affaires Yvan Collona et Dominique de Villepin), critiques de décisions du
Conseil d’Etat, multiplications des fichiers de police, pressions sur les
patrons de presse, mépris de la presse internationale, mépris des dirigeant
européens (tout le monde était nul du temps de Sarko, de Merkel à Obama en
passant par Cameron et le gouvernement Fillon, sauf lui).
La
poissonnière Morano nous dit (éléments de langage de l’Elysée) que si le PS
emporte les législatives, nous serions plus en démocratie avec les grandes
villes, les conseils généraux, les régions, le Sénat, l’Assemblée Nationale, le
président. Doit-t’on rappeler à Morano que tous ont été portés au pouvoir par
le peuple à travers le suffrage universel (sauf les sénateurs). Donc pour
Morano, quand le peuple décide de voter à gauche dans les grandes villes, dans
les cantons, dans les régions, aux législatives et à la présidentielle, c’est
un déni de démocratie !
Sobriété,
dignité, respect du peuple : nous étions loin du compte de 2007 à 2012.