samedi 21 janvier 2012

Afghanistan : une désillusion prévisible


Ainsi donc, une nouvelle fois, Nicolas Sarkozy "gouverne" à l'émotion, sur un coup de tête, de manière irréfléchie. Il montre là encore qu'il n'a aucune des qualités pour être à la tête du pays. Quatre nouveaux militaires sont morts en Afghanistan, et la question d'un retrait anticipé est annoncé par N.S.
Mais ce retrait devrait être totalement décorrélé du nombre de morts dans nos rangs. On ne retire pas des troupes, au surcroît professionnelles, parce que "l'Afhanistan ça commence à suffir". A force de mépriser les conseils et analyses du renseignement militaire et de l'Etat-Major, le pouvoir politique va dans le mur. Incapable, comme de tous temps les divers pouvoirs politiques occidentaux l'ont toujours montré, de comprendre un pays comme l'Afghanistan. Croyant qu'à force de déployer hommes et matériels, on soumettrait ce pays féodal. Ce pays, comme l'Irak, n'a pas à être soumis, qui plus est par des nations étrangères. Ce pays restera insoumis, quelque soit l'attitude de N.S.
Afghanistan : ECHEC
Irak : ECHEC (le pays est à feu et à sang. Les communautés religieuses se haïssant comme rarement. Le premier ministre et la constitution ont été imposés par les USA : bravo !).
Pakistan : ECHEC (Les USA en avait fait un allié dans la région. Mais faute d'être en capacité de comprendre le pays, ils se sont fait blousés. L'épisode de la capture et de l'exécution sans procès de Ben Laden est non pas un succès, mais une nouvelle barbouzerie de la CIA).
Israël/Palestine : ECHEC (Depuis 35 ans, la solution de pays n'a jamais été aussi inaccessible et peut-être définitivement).

Les occidentaux ont rarement la possibilité de comprendre les sociétés orientales (Proche-Orient, Moyen-Orient, Extrême-Orient). Seuls quelques diplomates, attachés militaires, intellectuels, artistes, ont (et ont eu dans le passé) une connaissance assez fine de la complexité de l'histoire, de la géographie, des relations sociales. Toute action politique basée sur une cécité géo-stratégique est vouée à l'échec. L'action lancée en novembre 2011 était vouée à l'échec. Faut-il rappeler qu'elle faisait suite à l'émotion intense suscité aux USA (et ailleurs) par les attaques du 11 septembre. G W Bush était lui aussi gouverné, dominé, par ses émotions. Intellectuellement faible, sans réelles connaissances historiques, sans finesse , sans projet de société, lié au lobby militaro-industriel, va-t'en-guerre. Tout comme N.S. aujourd'hui en France.
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jeudi 19 janvier 2012

Les bouffons étaient drôles autrefois

La Sarkozye se rapprochant dangereusement du gouffre, les derniers chiens de garde occupent la scène médiatique et s’agitent pitoyablement. Car il s’agit bien de théâtre, mais le script est mauvais et les acteurs médiocres en diable. Autrefois, sous les règnes de divers monarques, la cour appointait un ou des bouffons. Contre-pouvoir, ou à tout le moins poil-à-gratter, si le roi n’était pas fermé outre mesure à toute critique, outre la pratique indispensable de l’humour, leurs saillies, leurs railleries des travers du pouvoir étaient salutaires. Aujourd’hui en Sarkozye, plus aucune critique n’est tolérée par le pouvoir. A l’évidence, la rupture est consommée avec les Français, mais à l’Elysée tout continue comme avant (la pseudo-République des copains-coquins). La malhonnêteté intellectuelle atteint des sommets : on en vient à contester l’incontestable quand les chiffres ne correspondent pas à la vision du président. Le prétendu sommet social d’hier participe de cette bouffonnerie que les Français ne supportent plus. La situation sociale se dégrade de mois en mois, mais les chiens de garde prétendent que la capitaine est à la barre et qu’il a six cerveaux. On a plutôt l’impression d’être sur le Costa Concordia.