dimanche 17 juillet 2011

Frenchie Joly ....

Ainsi donc, nos populistes de la sarkozye rance (Fillon, Guaino, Pécresse), sont ils tombés à bras raccourcis sur la (trop) progressiste candidate d'EELV , Eva Joly en ce 14 juillet. Parce qu'aujourd'hui, être antimilitariste, comme hier du temps des "évènements d'Algérie", c'est être taxé d'antipatriote et de tenant de l'anti-France.
« J'ai rêvé que nous puissions remplacer ce défilé (militaire) par un défilé citoyen où nous verrions les enfants des écoles, où nous verrions les étudiants, où nous verrions aussi les seniors défiler dans le bonheur d'être ensemble, de fêter les valeurs qui nous réunissent. »
Aïe, tout ce que la France, pauvre d'elle, compte de racistes patentés ou de gens paumés qui votent FN, de la droite national(ist)e aux pitoyables ministres de la République de plus en plus outragée, tous se sont élevés contre les propos plein de bon sens et de valeurs authentiquement républicaines. Mais voilà, Eva Joly n'est pas née sur le sol français et c'est une femme. Dans le paysage actuel, deux tares qui vous plombent d'avance pour les élections présidentielles de 2012. Eva Joly est"bi-nationale", puisque tout à la fois Norvégienne de naissance et Française. Elle qui se revendique légitimement comme européenne, méconnaîtrait donc l'histoire et les valeurs de la France (dixit Fillon dans un accès de xénophobie). Mais qui connaît l'origine de notre 14 juillet tel que fêté depuis les années 1880 ? il ne s'agit pas de commémorer la prise de la Bastille (14/7/1789) ni de la fête républicaine de la Fédération (14/7/1790), mais une institution surannée qui n'a d'équivalent que dans les régimes autoritaires : Chine, Russie, Cuba, dans le monde arabe ! que de beau monde ! la Sarkozye ne finit plus de tomber dans les plus bas-fonds de la politique et de l'idéologie puante. Que de ressemblances avec les propositions du FN ou du pétainisme. Des pseudos débats sur l'identité national, l'islam de France, à la chasse aux précaires (chômeurs, sans-bri, Tziganes, travailleurs pauvres), de la stigmatisation des étrangers au soutien affiché depuis tant d'années à nombre de régimes dictatoriaux, de la Françafrique qui ulcère les Africains aux engagements pus que douteux sur divers théâtres d'opérations extérieurs, la France s'avilit chaque jour un peu plus. Réjouissons-nous qu'une Eva Joly puisse tenir un langage sain et tente de redonner ses lettres de noblesse à la politique. L'écologie politique est une alternative indispensable face à un PS coupé de longue date de la masse des ouvriers/employés, face aux défis environnementaux, aux crises à répétition du système capitaliste financiarisé.
Quant aux hystériques de droite, à la gauche molle qui donne elle aussi dans la surenchère patriote (cf Aubry et Royal), d'autres forces doivent présenter un tout autre visage. Que tant de Français n'aillent plus voter, qu'ils considèrent la politique comme pratiquée par des margoulins, devrait être de nature à susciter une prise de conscience. Mais la fameuse "rupture" sarkozyste a fait long feu. Les effets délétères de la politique menées depuis 1982 n'ont pas fini de produire des fractures, des indignations, et pourquoi pas des révoltes. Le modèle consumériste importé des USA ne gardera pas longtemps encore sa capacité à aveugler les peuples en Occident.

Toute posture progressiste (à chacun de jauger la sincérité du déclarant...) vous condamne à rester ad vitam eternam dans l'opposition. Mais au moins peux-t'on se regarder en face et être heureux de sa sincérité.

Néanmoins, que l'on en déduise pas hâtivement que je vois en Eva JOLY la solution à tous les maux de la société française. Elle traîne quelques boulets qui font penser que la vraire rupture (type Patrice Lumumba eu Congo des années 50) que j'attends ne viendra pas d'elle. Lors du W/E qui a suivi le 14 juillet, elle s'est rendu ainsi que Nicolas Hulot à Notre-Dame-des-Landes (à 20 km environ au Nord de Nantes) où se tenait les 16 et 17 un grand week-end de résistance citoyenne au futur aéroport (les travaux doivent démarrer en 2013 pour une ouverture commerciale fin 2017). Nicolas Hulot est reparti avec des épluchures sur la tête. Il aurait du se renseigner avant : localement, les figures médiatiques de l'écologie (Hulot, Bové père, Joly) ne sont pas en odeur de sainteté. Ah les saligauds de Bretons : ils osent refuser le soutien des coqueluches des medias (c'est le cas pour les 2 "mâles", moins pour la "franco-norvégienne"). Hulot et Joly ont tout de même, lors de leur très bref séjour sur place, simulé l'entente cordiale. Un bel exemple de bal de faux-culs (il faut dire que les inimitié et l'animosité atteint des sommets au sein d'EELV dans le petit groupe de dirigeants nationaux). D'autre part, lelle me paraît loin d'être antimilitariste la mère Eva : elle propose certes de remplacer le défilé militaire du 14 juillet par une fête républicaine, mais également de déplacer ledit défilé militaire à la date du 11 novembre. On sait également qu'elle est favorable à l'opération militaire en Libye. On peut néanmoins espérer qu'elle soit un peu plus honnête que la moyenne compte-tenu de son parcours en tant que magistrate.

samedi 14 mai 2011

La longue agonie du football français

Malgré les propos haineux à l'encontre de Mediapart, il n'aura échappé à personne que l'agitation médiatique du gouvernement (Chantal Jouanno en tête. *1 ) n'avait, encore une fois, pour seul but que de mettre en œuvre un écran de fumée dans la plus pure tradition du déni de réalité qu'affectionnent tant les mouvements de droite au niveau mondial. Mais la lecture du verbatim (partiel certes , mais plus de 6 pages qui ne laissent aucun doute sur la mentalité des participants) de la réunion de cadres de la FFF de fin 2010, donne une idée de ce qu'un crypto-raciste est. Et quand France 5 invite pour parler de cet affaire en début de semaine le sinistre Thierry ROLAND (dont la carrière, minable en tout point, a été émaillée de tant de propos racistes que l'on se demande bien ce qui est passé par la tête des producteurs de "C à vous" pour penser à inviter ce petit monsieur), on poursuit la négation même face à des preuves tangibles publiées par Mediapart (dont la rédaction a été couverte de propos insultants par plusieurs ténors de l'UMP : face aux révélations du même Mediapart dans le cadre de l'affaire Woerth/Bétancourt, le même type d'arguments nous avaient été fourni : presse fasciste, presse de caniveau, méthodes staliniennes, etc ... Ah, qu'il est étrange de constater, que du Chili de 1973 à la France de 2011 en passant par les Etats-Unis depuis les années 50, les propagandistes et thuriféraires de la droite dure nous servent toujours la même logorrhée). Ainsi donc, Thierry Roland était choqué lui aussi par les "attaques" de Mediapart. Mais le projet (qui n'a certes pas été mis en œuvre depuis, dixit la commission d'enquête) était bien là : trier les jeunes joueurs au sein des écoles de formation fédérales du football français, selon des critères racistes que l'on connaît depuis le 19e siècle en France , et que Gaino a revisité à l'occasion du trop fameux discours de Dakar prononcé par Sarko à l'été 2007 (l'homme africain incapable de se projeter dans l'avenir, regardant les saisons passer comme une vache les trains de la SNCF). Depuis le titre mondial de 1998 et le titre européen de 2002, les performances de l'équipe de France de football sont pour le moins contrastées : éliminations sans gloire après les matchs de poule en Corée en 2002 et en Afrique du Sud en 2006, mais finaliste en 2006 en Allemagne. Le jeu pratiqué est très décevant : un niveau technique, tactique et physique en dessous des grandes nations européennes (Espagne, Portugal, Angleterre, Allemagne , Italie, Pays-Bas) qui jouent très majoritairement (sauf les portugais pour des raisons évidentes) quasiment sans joueurs de couleur. Et oui, comme le disent sans précautions certains cadres de la FFF, les joueurs blancs sont petits, peu physiques mais intelligents et techniques, alors que le black est quasi exclusivement physique. Théorie raciale fumeuse et nauséabonde. Le double titre 1998-2002 avait été l'occasion d'une mystification : la France black-blanc-beur. Entendez-par là que le baromètre du "vivre ensemble" était au beau fixe. C'était tellement tentant, avec Jospin et Chirac se précipitant pour récupérer 1998 sur un plan politique. Mais qu'en était-t'il réellement ? dans les vestiaires de l'équipe de France, quelques joueurs qui disent "et si on faisait une photo entre blacks" .... depuis le début des années 1990 une violence en nette recrudescence sur et en dehors du terrain (avec de nombreuses agressions d'arbitres), des slogans et banderoles racistes dans certaines tribunes (sans parler des cris de singe à l'attention des joueurs "de couleur"). A l'image de la société française de plus en plus violente après le milieu des années 80 ( Chirac "le bruit et les odeurs", Mitterrand et la libéralisation économique, les crises à répétition du système capitaliste, la désindustrialisation progressive du pays), le football français a du faire face à la violence sous diverses formes (pas seulement raciste, mais essentiellement haineuse face aux "autres". On se rappelle les banderoles du PSG traitant les chti's de débiles congénitaux, d'alcooliques). Mais l'important pour le business est bien de faire croire que tout va bien : il y tant de milliards en jeu que la "religion foot" a de beaux jours devant elle. Après tout, en 1982, Mitterrand ne disait-il pas au patron de France 3, Serge Moati, que les français avaient besoin de se détendre, de voir des programmes légers; bref, la culture ça commençait à bien faire ....
Tout va bien donc dans le football français : il n'y a pas de racistes à la FFF ( *2) ou dans les stades, les dirigeants ne sont pas incompétents ni incapables d'un discours et d'une stratégie cohérente, Mediapart calomnie et c'est inacceptable.



*1 : La ministre des sports a pris grand soin, mardi 10 mai, de dédouaner le sélectionneur de l'équipe de France. Selon elle, «aucun fait ne permet de dire que Laurent Blanc cautionnerait des orientations discriminatoires». C'est pourtant tout le contraire qui apparaît à entendre la réunion du 8 novembre 2010. Mediapart a choisi de publier des extraits sonores de cette réunion qui viennent démentir les arguments de Chantal Jouanno.

*2 : (Mediapart) Le sélectionneur Laurent Blanc dément en bloc avoir évoqué avec d'autres responsables du foot français la mise en place de politiques discriminatoires et de quotas dans la formation et la sélection des joueurs.Voilà pourtant ce que lui et ses collègues disaient lors d'une réunion officielle, le 8 novembre 2010:

Laurent Blanc: Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks (...) Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture (...) Les Espagnols, ils m'ont dit: “Nous, on n'a pas de problème. Nous, des blacks, on n'en a pas”.»

Erick Mombaerts: Est-ce qu'on s'attelle au problème et on limite l'entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité?

Laurent Blanc: Moi j'y suis tout à fait favorable.

François Blaquart: On peut s'organiser, en non-dit, sur une espèce de quota. Mais il ne faut pas que ce soit dit.

Erick Mombaerts: Donc il faut 30% ? (...) Il y a bien des clubs comme Lyon qui le font dans leur centre de formation.

Francis Smerecki: Je dis: première chose, c'est discriminatoire.

dimanche 27 février 2011

transhumanisme : un avatar fasciste

A l'occasion de l'émission "les grosse têtes au carré" (France Inter, 25 février 2011 c'est non sans effarement que j'ai entendu parler du transhumanisme. Il s'agit d'un courant de pensée, porté par des "intellectuels", des "scientifiques de renom" qui visent à utiliser les biotechnologies (biologie moléculaire, nano-technologies, etc ...) afin de créer un homme nouveau ("posthumain" dans le langage de ce groupe de dangereux fascistes). Il s'agirait de rompre avec les limites actuelles de l'être humain afin de s'adapter à un monde, qui, de part les dégradations multiples engendrées notamment par le système économique dominant (le capitalisme) va devenir invivable (pollutions majeures de l'eau, de l'air, des terres). Au lieu de prôner un changement radical de système économique, de pratiques individuelles et collectives, afin de devenir économes, solidaires, respectueux de l'environnement et actif dans sa restauration en un état sain, nos amis transhumanistes souhaitent poursuivre la marche actuelle du monde. A leur yeux, la recherche par tous moyens de la croissance du PIB et ses dégâts collatéraux, ne pourrait être remise en cause. Pour survivre dans un monde de plus en plus hostile, bienvenue dans le remake du l'île du Dr Moreau : on envisage de sélectionner les cellules et embryons (pour générer une pseudo-humanité vigoureuse aux capacités décuplées), d'y intégrer des gênes non humains. Conscients des réticences de la population mondiale face à ce projet scientiste et crypto-eugeniste, nos amis transhumanistes veulent modifier nos regards afin que l'on accepte leur projet. Quels moyens ces gens amoraux seraient-ils susceptibles d'utiliser ? nul ne le sait.

Définitions du transhumanisme par l'Association transhumaniste mondiale :
«
  1. Le mouvement culturel et intellectuel qui affirme qu'il est possible et désirable d'améliorer fondamentalement la condition humaine par l'usage de la raison, en particulier en développant et diffusant largement les techniques visant à éliminer le vieillissement et à améliorer de manière significative les capacités intellectuelles, physiques et psychologies de l'être humain.
  2. L'étude des répercussions, des promesses et des dangers potentiels de techniques qui nous permettront de surpasser des contraintes inhérentes à la nature humaine ainsi que l'étude des problèmes éthiques que soulèvent l'élaboration et l'usage de telles techniques. »
La conceptualisation du transhumanisme débute dans les années 1960, mais le mouvement se dit héritier des courants de pensées de l'Antiquité (vieille technique moisie et usée jusqu'à la corde : revendiquer un lien, une filiation ancienne) et des Lumières.

Sous couvert d'améliorer notre condition humaine par l'éradication de la pauvreté, de la maladie, de la famine, etc, sous couvert de l'utilisation de la raison, de la science et des techniques dans un but de progrès pour l"humanité, il s'agit de vouloir contrôler, maîtriser. L'approche est résolument fasciste à mon sens, tout autant qu'illusoire (s'affranchir des contraintes du corps physique par des moyens technologiques). Nulle place ici pour la critique du désordre économique mondial et de l'injustice, de l'arrogance du pouvoir. Nulle place ici pour le libre arbitre et la liberté de conscience. Il faut "contrôler" , "maîtriser" son existence, ses états de conscience. Le projet est bien consubtantiellement fasciste. Il pose de profondes inquiétudes éthiques. On ne sera pas surpris d'apprendre que la vaste majorité des transhumanistes est matérialiste et adepte du libéralisme anglo-saxon.

On savait l'humanité face à une perte de ses repères, naviguant dans un flou comportemental, et moral. Nous voyons avec les transhumanistes que d'aucuns n'ont pas abandonné l'idée de l'homme nouveau, du sur-homme bâti contre son gré . Je doute que dans le monde que ces gens nous prépare il y ait quelque place que ça soit pour la créativité artistique, pour les non-blancs (ceux qui ne se projettent pas dans l'avenir, cf le discours de Dakar lu par N. Sarkozy et écrit par H. Gaino).