vendredi 1 juin 2012

Le changement, c’est maintenant ?


Espérons que le nouveau quinquennat sera très différent du précédent. Il fut, à l’image de la campagne présidentielle, indigne, et rempli de mensonges éhontés (non que le mensonge politique soit la propriété de la droite, mais ministres, députés, et président UMP ont accumulé la propagande la plus infâme), sécuritaire (mais sans résultats sur le terrain). Que désormais la droite revienne à ses critiques éculées et d’une malhonnêteté intellectuelle rare, c’est pitoyable mais attendu. Dire que François Hollande serait le candidat d’un camp, alors que Sarkozy fut celui de l’UMP durant tout le mandat ! dire que la gauche est angélique sur les questions de sécurité et de justice, alors que l’abrogation de la réforme sur le droit des mineurs ne revient pas à exonérer les jeunes délinquants mais à rétablir des tribunaux avec des magistrats compétents et un juste équilibre entre travail de prévention et punition adaptée.  L’UMP a beau dire n’avoir jamais conclu d’alliance avec le FN, cela ne tient pas la route. Charles MILLON a tenu le conseil régionale Rhône-Alpes en s’alliant avec le FN. Il y a de plus, dans le discours, l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre la « droite populaire » et le FN jeanmarinesque. Christian Vaneste aurait été exclu de l’UMP nous a-t-on seriné (Sarko, Coppé) : c’est faux !
La finance mondiale aurait été régulée par Sarko et les paradis fiscaux mis hors de nuire (Sarko l’a dit à plusieurs reprises, histoire de faire président du peuple) : rien n’est plus faux. Ca ne sont pas les mesurettes applicables en 2013 qui changeront quoi que soit.
Sarko a foulé aux pieds les valeurs républicaines et les institutions (dont il était constitutionnellement le garant), tout en clamant, la main sur le cœur, qu’il n’y avait pas plus républicain que lui. Présomption d’innocence bafouée (cf les affaires Yvan Collona et Dominique de Villepin), critiques de décisions du Conseil d’Etat, multiplications des fichiers de police, pressions sur les patrons de presse, mépris de la presse internationale, mépris des dirigeant européens (tout le monde était nul du temps de Sarko, de Merkel à Obama en passant par Cameron et le gouvernement Fillon, sauf lui).
La poissonnière Morano nous dit (éléments de langage de l’Elysée) que si le PS emporte les législatives, nous serions plus en démocratie avec les grandes villes, les conseils généraux, les régions, le Sénat, l’Assemblée Nationale, le président. Doit-t’on rappeler à Morano que tous ont été portés au pouvoir par le peuple à travers le suffrage universel (sauf les sénateurs). Donc pour Morano, quand le peuple décide de voter à gauche dans les grandes villes, dans les cantons, dans les régions, aux législatives et à la présidentielle, c’est un déni de démocratie !
Sobriété, dignité, respect du peuple : nous étions loin du compte de 2007 à 2012.

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