lundi 26 janvier 2009

Modeste hommage à François « Forain » Verdier


François Verdier, radical-socialiste et franc-maçon, comme Jean Moulin, chef des MUR (Mouvements Unis de la Résistance) de Toulouse (Région R4), fut arrêté par la Gestapo lors d’une rafle dans les milieux de la résistance toulousainne le 13 décembre 1943. Torturé, supplicié, il fut finalement abattu en forêt de Bouconne le 27 janvier 1944. Sans avoir parlé, comme Jean Moulin.

Une stèle commémorative a été bâtie à l’endroit de son exécution (celle-ci fut peut-être commise en plaçant une grenade à main dans sa bouche, sans certitude historique définitive). Chaque année, sa famille, des anciens résistants, des représentants de l’Etat se retrouvent là pour honorer la mémoire de ce grand résistant, républicain, courageux, qui dut faire face à une terrible agonie. Chaque année, un orateur nouveau prononce un discours, qui ne doit pas se limiter à la seule dénonciation des crimes de la Gestapo. Les mêmes méthodes, les mêmes crimes de guerre, les mêmes manquements graves aux valeurs humanistes, furent répétés, dans les décennies qui ont suivi la libération de la France. Militaires français en Algérie et Indochine françaises, militaires sud-américains ou américains en Amérique du Sud (dont nombre d’entre eux ont été formés à la contre-guérilla par le Général Aussaresses à Fort Bragg - QG des forces spéciales américaines, ou à Manaus - Centre d'instruction de la guerre dans la jungle). Les leçons de la bataille d’Alger n’ont pas été oubliées. Des escadrons de la mort formés sur le modèle de ceux de Massu séviront au Viet-Nâm et dans l’Amérique du Sud fasciste des années 60/70/80.

François Verdier n’a pas été oublié, malgré les années, malgré les disparitions progressives de ses camarades de Libération. Il nous montre que l’idéal de justice et de vérité mène sur des chemins terribles, suscite en réaction l’exaltation des forces réactionnaires et l’expression de la barbarie humaine.

Paix à ton âme, François.


Sources à consulter :

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