vendredi 7 mars 2008

Vive la Sociale, à bas la calotte ...

Le catholicisme est-il un avatar fasciste ? le citoyen est en droit de se poser la question et de creuser le sujet, sans prétendre faire oeuvre d'historien ou de journaliste.
Débutons par un sujet chez moi ultra-sensible : anti-sémitisme et Shoah. Les cathos, simples croyants des pays slaves ou membres de la hiérarchie, ont joué un rôle important dans le déroulement de la Grande Catastrophe, et dans son épilogue. Le Vatican a exfiltré, en collaboration avec les services secrets américains, nombre de Nazis vers l'Amérique du Sud ou l'Afrique du Sud , alors que tant la Croix-Rouge que le même Vatican avaient obstinément refusé d'aider, de quelque manière que ce soit, les Juifs persécutés en Europe, et en phase d'extermination totale du Continent. Churchill et Roosevelt nourrissant des sentiments anti-sémites, la Communauté ne pouvait rien attendre de ce côté-là non plus (ni militairement, ni diplomatiquement). Bombarder les voies de communications ferroviaires qui alimentaient les camps d'extermination ou de concentration autrichiens, polonais, ukrainiens, a toujours été refusé parce que "non prioritaire". Les Juifs pouvaient bien endurer d'atroces souffrances, bah, ça n'était que des juifs ... Les vainqueurs de la guerre puaient l'anti-sémitisme mais l'Histoire s'est empressé de l'oublier. Des dizaines de milliers de Juifs Hongrois auraient ainsi pu être sauvés, en ce en dehors de toute autre action. La réalité du génocide était connue des pouvoirs britanniques, américains, de la Croix-Rouge, du Vatican, dès 1942. Mais certains cathos qui ne voyaient là que la juste punition du peuple déicide sont restés passifs au mieux, actifs au pire. Nombre de polonais catholiques ont spolié les biens Juifs. Les sourires montrés dans le documentaire de C. Lanzmann sont à ce titre très révélateurs. Catholicisme n'implique pas nécessairement anti-judaïsme. La situation est forcément nuancée. On m'objectera fort justement que certains catholiques ont aidé des Juifs à se soustraire à la milice et la Gestapo.
Le Vatican s'est employé à lutter contre les théologiens de la libération dans les années 70 et 80 et contre l'ensemble des luttes pour se libérer du joug impérialiste et capitaliste. Le Vatican ne peut supporter les volontés d'émancipation individuelle ou collective. Les mystiques sont rabaissés au rang de dangereux illuminés. Tout est fait pour maintenir les croyants dans la peur, une bonne manière pour dominer et oppresser les masses. Le maintien jusque tard dans le siècle précédent de la messe en latin en est une expression. Le pouvoir religieux comme le pouvoir politique ne peut accepter le déploiement de voies libératrices : maintenez la peur (de l'étranger, du chômage), diminuez le niveau d'éducation au minimum requis par les ultras libéraux, conservez vos compatriotes dans un état de santé moyen (interdisez ou étouffer les médecines autre que celle allopatique. Pourquoi promouvoir la complémentarité des approches, si cela conduit inévitablement à la diminution des revenus des labos pharmaceutiques ?). Le cocktail est connu des analystes. Est-ce un processus conscient ou inconscient ? Etienne, ne t'inquiètes pas, je ne suis pas un tenant des théories du complot. A tout le moins, une cohorte hétéroclite de gens apeurés mais qui détiennent un pouvoir quelconque (financier, politique, économique, religieux) se retrouvent autour d'un faisceau de "valeurs" morales, moralisatrices et castratrices.
Benoit XVI était précédemment le patron de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Une engeance plus connue jusqu'au début du XXième siècle sous un nom effrayant : "Inquisition". L'Eglise a lutté contre toutes les formes de ce qu'elle appela les hérésies (cathare, nestorienne, manichéenne, zoroastrienne). Elle a utilisé la force militaire des pouvoirs royaux, massacré et torturé en masse. Au nom de la foi ! le sabre et le goupillon.
Grande alliée de la CIA dans la lutte contre le bloc communiste dans la seconde moitié du XXième siècle, l'Eglise est, depuis le 2ième siècle, corrompue, pervertie et nécrosée. Avec aujourd'hui à sa tête un brillant et néanmoins dangereux théologien, c'est un retour à un certain obscurantisme auquel nous assistons. Le Vatican a poussé pour introduire la référence aux "racines chrétiennes de l'Europe" dans le défunt T.C.E. (approuvé depuis suite à un habile changement de dénomination en "Traité de Lisbonne"), au mépris de tous les Européens non chrétiens. Au mépris de la vision laïque qui impose une stricte séparation entre le pouvoir politique et le pouvoir religieux. Comme ce dernier haït la démocratie ....
Collusion avérée avec la Cosa Nostra, violations multiples de leurs 10 commandements (ça n'est pourtant pas une longue liste si l'on met cela en regard des 613 règles de la Kashrout), intolérance, dogmatisme, obscurantisme. J'allais oublier le combat contre la science qui reprend de la vigueur avec l'introduction des théories créationnistes dans les programmes d'enseignement. Le SIDA ravage l'Afrique et l'Asie ? peu leur importe, pas de capote, pas de capote, rien que la calotte ! un message monstrueux d'inhumanité colporté par cardinaux et évêques. Une engeance malsaine qui ne tient qu'à garder son petit pouvoir et maintenir l'obscurantisme sur la face de notre pauvre Terre. On ne s'étonnera pas , dès lors, de la violence des attaques anti-cléricales contre tous ces religieux extrémistes, qu'ils soient cathos, protestants, chrétiens orthodoxes, juifs orthodoxes, bouddhistes, hindouistes.


(abrupt, radical ... et alors ? )

Aucun commentaire: