jeudi 10 janvier 2008

Hugo CHAVEZ dictateur ?

Que ne lit-on pas dans une certaine presse, que n'entendons pas sur certaines ondes (cf Alexandre ADLER lors de se chroniques quotidiennes dans "Les matins de France Culture") à propos du président vénézuelien Hugo Chavez ? une salve de propos calomnieux, une hire propre aux revanchards de la droite idiote et méprisante.
A l'opposé du spectre politique, j'attends toujours de lire un article un tant soit peu critique dans le Monde Diplomatique. Ce mensuel, par ailleurs fort intéressant, fait preuve d'un aveuglement surprenant au sujet du Vénézuela "bolivarien". Jamais le lecteur attentif ne pourra déceler la moindre critique de la politique menée par le leader sud-américain. Une voie médiane ne pourrait donc pas se faire jour à propos du très controversé H. Chavez ?
Hugo Chavez n'a jamais hésité à remettre son mandat en jeu : suite à l'adoption de la constitution bolivarienne, il a décidé que cette constitution changeant radicalement les règles du jeu, il devait retourner devant les électeurs. Avec près de 60% des votes en sa faveur, on peut parler d'un net soutien populaire (il avait recueilli 56 des suffrages lors de sa premièe élection en 1998). Il a du faire face à un référendum révocatoire à mi-mandat en 2004, l'opposition ne supportant plus les réformes chavistes. Près de 59% des électeurs ayant voté ont refusé que leur Président soit révoqué. Un beau pied de nez à Pedro Carmona et des accolytes qui avaient déjà fomenté un coup d'Etat en avril 2002 (ce fut un échec, même si ce Président auto-proclamé avait violé la Constitution et toutes les règles démocratiques en vigueur. Il avait très tôt reçu le soutien de Madrid et Washington qui s'étaient empressés de reconnaître l'usurpateur). En 2006, il se représente à l'élection présidentielle et obtient 63% des suffrages. La presse est à peu près aussi libre que dans les pays occidentaux (il y a donc des progrès à faire, mais comment nos gouvernants peuvent ils prétendre que la situation de presse au Vénézuela serait de type castriste ?). Les élections ne sont ni moins ni plus démocratiques que dans les pays occidentaux moralisateurs (mon idéal de démocratie étant assez éloigné de la réalité actuelle, ne serait-ce qu'en France, je ne peux que dire "ni plus ni moins démocratiques". J'aurais pu dire "niveau équivalent de démocratie des pays occidentaux, cela ne change rien au fait que le système chaviste n'est ni une oligarchie ni un totalitarisme en devenir. Qu'on se rappelle le récent soutien de N. Sarkozy à l'autocrate Poutine).


(ébauche à compléter)

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