dimanche 27 janvier 2008

Un petit coup de pouce à "L'Etranger"

Depuis la mi-2007, Thierry DELAVEAU a lancé un nouveau journal (tout d'abord mensuel d'avril à septembre 2007 puis bimestriel) dénommé L'Etranger.
Un journal de plus ? Non, une parole engagée
Le numéro 1 expose la philosophie de ce journal alternatif, journal des idées. Il est disponible dans un petit réseau de vente local (eg cinémas Utopia) au prix unitaire de 4 Euros (ceux qui ont de bons salaires sont invités à soutenir financièrement le journal, tant sa voix dans le paysage médiatique est salutaire et courageuse).
Site internet : http://journal-letranger.com
Adresse mel : journal.letranger@free.fr

Le mensuel l’Etranger se veut le lieu du partage, de l’expression citoyenne et pour ce faire, de l’engagement de plumes volontaires et renouvelées dans la participation aux autres numéros. Vous pouvez envoyer vos propositions et participations à :

Directeur de Publication :
Thierry Delaveau
Mensuel l’Etranger
2 avenue des Ecoles
31590 Verfeil
Tél. 05 61 74 92 38

De la démocratie...

lundi 15 octobre 2007, par Thierry Delaveau

« Un journaliste n’est pas là pour défendre le pouvoir mais pour critiquer»
Geneviève Zongo, veuve du journaliste Norbert Zongo.

La question de la démocratie est un sujet trop sérieux pour être laissée au seul usage de nos gouvernants, attitude qui serait d’ailleurs contraire à l’esprit constituant l’essence même de la démocratie, à savoir le gouvernement par le peuple.

Or qu’en est-il ? « La constitution qui nous régit n’a rien à envier à celles de nos voisins. Loin d’imiter les autres peuples, nous leur offrons plutôt un exemple. Parce que notre régime sert les intérêts de la masse des citoyens et pas seulement d’une minorité, on lui donne le nom de démocratie. (…) Nous sommes en effet les seuls à penser qu’un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile. Nous intervenons tous personnellement dans le gouvernement de la cité par notre vote ou même en représentant à propos nos suggestions. Car nous ne sommes pas de ceux qui pensent que les paroles nuisent à l’action. »

Ces éléments de discours ne sont nullement issus d’une diatribe politique d’un candidat à l’élection présidentielle, ils datent de 2500 ans et proviennent de l’« Oraison funèbre » prononcée devant une assemblée de citoyens athéniens par le grand stratège Périclès.

La démocratie athénienne telle qu’elle s’exprime ici, est celle qui aura posé les fondements d’un régime accordant à tout citoyen le droit d’être parmi l’Assemblée des citoyens qui siège, débat, délibère et pèse quant aux décisions finales et politiques engageant le destin de la cité. « L’assemblée du peuple est souveraine sur toutes les questions » déclarera Aristote. L’intention de Périclès est clairement d’intéresser tous les membres du corps civique à l’administration de l’Etat, si bien que tous les citoyens puissent effectivement prendre part à la vie politique.

Ces vers des Suppliantes, tragédie d’Euripide, en témoignent : « Notre ville n’est pas au pouvoir d’un seul homme. Elle est libre. Son peuple la gouverne, ses chefs sont élus pour un an, l’argent n’y a nul privilège. Le pauvre et le riche ont les mêmes droits. » Démocratie directe où le peuple participe à l’organisation, à la construction et au cheminement politique du pays.


©2007 Christelle Bouvet - Directeur de Publication :Thierry Delaveau - Mensuel l'Etranger,


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